Tête à claques ou punching-ball
Tête à claques ou Punching-ball ?
Ma grand-mère avait coutume d'évoquer la "giroflée à cinq feuilles" pour signifier qu'elle allait laisser la trace des cinq doigts de sa main sur la joue du fautif … ce que je n'étais pas toujours.
Hors les problèmes courants de la vie d'une municipalité, Mme le maire avait déjà reçu quatre désaveux et elle était en attente du 5ème.
Eh bien, voilà ! C'est fait … la 5ème feuille de la giroflée vient d'arriver …
La DRH Petit rappel
Entre 2009 et 2011, dans l'affaire de la DRH (1), Mme le maire a récolté 3 gifles successives :
- Une première délivrée par le Conseil de discipline qui la déboute de ses velléités de sanction,
- Une seconde appliquée par le Conseil de discipline de recours, véritable Cour d'Appel pour la fonction publique. Et …
- Une troisième assénée par le Tribunal administratif de Nice.
Le tout aura coûté un peu plus de 7000 € sans compter les frais d'avocat, de déplacement des personnels (les deux séances du Conseil de discipline de recours ont eu lieu à Aix en Provence).
Bien sûr, tout çà aux frais du contribuable …
La DGS Petit rappel
Comme dans le cas de la DRH, Mme le maire avait "souhaité" se séparer de l'ancienne DGS (Directrice générale des services) … la commune de Mouans-Sartoux lui ayant proposé un substitut dont le Journal Municipal vantait les exceptionnelles qualités (mars 2009) … il fallait faire de la place.
Motif invoqué pour se séparer de la DGS : le manque de confiance ???
Mais voilà, Mme le maire aurait bien voulu recaser la DGS et elle n'y parvient pas. De plus, elle rechigne à payer diverses indemnités et allocations … tout çà se termine en chicaya (comme on dit de l'autre côté de la Méditerranée),
Tribunal administratif puis Cour administrative d'appel … qui donne raison à la DGS.
Mme le maire conteste ce jugement et se pourvoit en Conseil d'état … lequel n'a pas encore statué. Nous n'en parlerons donc pas !
Pour le moment, disons que nous sommes en attente de la 4ème feuille.
Quant à la 5ème, elle vient de tomber … prononcée par le Tribunal correctionnel de Grasse !
Une citoyenne peymeinadoise, Josette May
Le 21 janvier 2011, Mme le maire invite ses concitoyens à une réunion (exceptionnelle) à la Salle des Fêtes. Objectif : présenter le projet de PLU (Plan local de l'urbanisme) concocté par le cabinet Marino.
Problème : aucune information préalable n'a été délivrée. Les participants découvrent tout … et se focalisent naturellement sur leur propre environnement.
Le ton monte, les noms d'oiseaux volent, … D'où viennent-ils, à qui sont-ils adressés, … ?
Va savoir ! La situation dérape … Mme le maire ne contrôle plus. Eh oui, on ose contester son autorité : l'exercice de la démocratie comporte des risques (2).
Alors Mme le maire s'énerve et elle s'épanche dans sa Lettre de février "Il est regrettable que chaque réunion de concertation publique devienne, pour quelques contradicteurs systématiques, prétexte à dénoncer l'absence de concertation".
C'est vrai, elle l'a écrit, certains grincheux profiteraient de ces réunions publiques pour dénoncer l'absence de concertation … il fallait nous prévenir, Mme le maire ! Nous dire que la concertation c'était du pipeau … juste pour se faire élire !
Bref, pas contente, Mme le maire ! Elle porte plainte pour "outrage" et l'adjoint à l'urbanisme lui emboîte le pas.
Quelques cireurs de pompes de service témoignent qu'il s'agit bien de Josette May !
D'autres, exerçant un métier différent, font entendre un autre son de cloche.
On va bien voir puisqu'il existe un enregistrement : les gendarmes sont dans l'incapacité d'identifier les voix. Qu'à cela ne tienne, Mme le maire, certaine de son bon droit, persiste et signe … et l'affaire vient en correctionnelle début sept. 2013.
Et le juge de trancher : il est impossible de savoir qui est l'auteur de ces propos ni à qui sont adressés les noms d'oiseaux.
Les échanges vifs au cours de ce genre de réunion relèvent de la liberté d'expression, dit le juge qui ajoute "A supposer que les faits sont imputables à la prévenue, les mots n'ont pas excédé les limites d'une nécessaire liberté d'expression".
In fine, Mme le maire et son adjoint à l'urbanisme sont déboutés.
Ils avaient, chacun, demandé 1 € pour le préjudice et 1200 € pour les frais engagés.
1 € pour "laver l'affront" … le savon, çà coûte cher … mais pas tant que les avocats, probablement payés par nos impôts.
Encore une affaire lamentable.
Mme le maire et son adjoint ont perdu une bonne occasion …
Josette May ressort complètement blanchie, elle peut garder la tête haute !
Alors, tête à claques ou punching-ball ?
Si Mme le maire poursuit dans cette voie, nous aurons le choix …
Nota : pas moins de 13 recours contre la commune sont actuellement en attente (Conseil du 20 juin)
(1) Vous pouvez lire "La gifle" directement sur ce lien https://buzzdepeym.blog4ever.com/blog/lire-article-627487-3964464-la_gifle.html ou en vous rendant sur le site https://buzzdepeym.blog4ever.com/ rubrique "Gestion communale"
(2) Voir également "Autorité ou autoritarisme" sur le site du Buzz de Peymeinade