Petites erreurs ... grands regrets
Petites erreurs … grands regrets
Deux limitations de tonnage sont imposées avenue de Peygros : une première à 19 T à l'entrée de l'avenue et une seconde à 10 T peu après le rond-point de l'avenue Gerarhdt.
Le chantier des logements sociaux du Peyloubier met en œuvre des engins de terrassement de taille respectable et notamment un très gros concasseur mobile, équipé de chenilles.
Ces matériels qui, par ailleurs, provoquent d'importantes nuisances dont souffrent les riverains du chantier (bruit, poussières, projection de cailloux, …) doivent transiter par l'avenue de Peygros et sont donc soumis auxdites limitations.
Pressée de voir aboutir son projet de 104 logements sociaux avant une possible annulation par le tribunal administratif, la municipalité a délivré une dérogation … jusqu'à 42 tonnes.
Fichtre !
Interrogée sur ce point, la mairie a répondu que 42 T réparties sur 8 essieux, çà ne faisait jamais qu'un peu plus de 5 tonnes par essieu, ce qui est cohérent avec la limitation à 10 tonnes et, par suite, le risque de dégradation de la chaussée était faible.
Bien évidemment, les limitations ont pour but de protéger la structure de la chaussée contre les charges excessives.
Mais pas seulement …
Les limitations de tonnage sont liées à la configuration des lieux (voies étroites), endroits très fréquentés (piétons, enfants) et aussi à la tranquillité publique (écoles, bruit). (Equipement/Doubs et info-maires)
Cet aspect, la mairie l'a complètement zappé.
Et pourtant, des détails auraient dû l'alerter.
Tout d'abord le panneau "10 T" est situé très exactement au niveau du rétrécissement de la voie : un peu moins de 5 m pour des véhicules dont la largeur est limitée à 2,55 m.
Ensuite, cette voie est fréquentée par les enfants qu'ils aillent à l'école ou se rendent sur l'aire de jeux.
Enfin, si le problème avait été limité au seul poids du véhicule, le législateur avait prévu un panneau qui répondait très exactement à ces besoins … le panneau B13a … qui limite le poids par essieu.
On ne peut que regretter l'erreur réductrice d'interprétation des textes qui conduit à l'absence dommageable de prise en compte de la tranquillité des riverains mais aussi et surtout de l'absence de mesures visant à protéger les enfants, en particulier aux heures d'entrée et de sortie de l'école St Exupéry.
Le quartier, les riverains, les enfants méritaient un peu plus de considération.