Une simple erreur administrative

Une simple erreur administrative

  

Nice-Matin du 3 juillet 2013 rend compte du jugement prononcé par le Tribunal administratif de Nice et relatif au complexe sportif ... jugement du 12 avril.

Plus d'un mois et demi après … ! Il était temps !

 

Le tribunal a retenu "la particulière gravité du vice entachant … la délibération, …", à savoir le jury a été désigné au lieu d'être élu et sa composition  était illégale.

 

Pour sa défense, Mme le maire aurait argué, en Conseil municipal, qu'à "l'époque … la commune n'avait pas encore de personnel qualifié en matière de marchés".

Quelle mauvaise foi ! Du genre "M'sieur, c'est pas ma faute".

Avec tout un "staff" à sa disposition, un Code des Marchés Publics (qu'il suffit de lire), des moyens modernes de recherche (Internet), … sans oublier les mairies voisines … à peine croyable !

 

Et Mme le maire aurait précisé "c'est une simple erreur administrative".

 

Difficile à avaler.

En tout état de cause, Mme le maire, détentrice du POUVOIR, ne peut rejeter sa RESPONSABILITE : pouvoir et responsabilité sont deux entités indissociables.

 

"Une simple erreur administrative" dit-elle.

Si tel était le cas, Mme le maire n'en serait pas à son coup d'essai.

 

Avant même son élection, l'étiquette politique officielle de sa liste ("Divers Droite"), c'était "une erreur administrative" ?

 

Et les couleurs de l'école Mirabeau en violation du Plan d'Occupation des Sols de la commune, c'était aussi "une erreur administrative" ?

 

Et l'attribution d'une subvention sans le vote préalable du Conseil municipal, c'était encore "une erreur administrative" ? (1)

 

Et les bâtiments communaux laissés à l'abandon, çà aussi c'est "une erreur administrative" ?

 

Et l'absence de plan communal de sauvegarde, l'absence d'information sur les risques, … çà aussi relève d'une "erreur administrative" ?

 

Il serait temps que Mme le maire se souvienne qu'elle n'est pas au-dessus des lois.

Toute société a besoin de règles pour fonctionner.

En démocratie, ces règles sont édictées par le peuple ou par ses représentants.

On ne peut se prétendre démocrate et s'assoir avec désinvolture sur les règles du peuple.

 

Quant à la représentante du groupe "Agir et réussir" qui se demande "Quel intérêt d'aller au tribunal … que cherchent donc les requérants ?", ces quelques lignes devraient éclairer sa lanterne.

 

Le maire est chargé "de l'exécution des lois et règlements" (CGCT L 2122-27), ce que le ministre de l'intérieur a très récemment rappelé.

 

Les requérants attendent un peu de RESPECT DES LOIS et par suite de RESPECT DES CITOYENS.

A bon entendeur, salut !

 

(1)   Le détail de cette affaire est disponible sur simple demande en bas de cette lettre



09/07/2013
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