Brûlage des déchets verts

(suite)

Dès septembre 2010, "Le Buzz de Peymeinade" dénonçait l'arrêté municipal limitant le brûlage des déchets verts, notamment en raison de l'horaire choisi, qui favorisait la stagnation des fumées. (1)

Un arrêté pris dans la précipitation, sans concertation et, surtout, au mépris de la santé publique prétendûment au centre des préoccupations de la mairie.

Mme le maire affirmait alors réfléchir "avec  (nous) en tenant compte des différents avis". (JM 09/2009)

Dans ce même journal, le responsable des comités de quartier en rajoutait une couche. Il écrivait vouloir "élargir la réflexion à tous les problèmes d'ordures ménagères, qu'il s'agisse de nuisances … ou des déchets verts".

Oh, là, là, çà réfléchit … et pas qu'un peu … attention à la surchauffe ! Y'aurait peut-être pas que les GES (gaz à effet de serre) ?

Mais, surprise ! La réflexion aboutit et "Sur proposition des comités de quartier", le SIVADES met en place  21 conteneurs supplémentaires  (JM 12/2009)

Ils étaient déjà 400, sans compter les 25 points d'apport volontaire … ils seront maintenant près de 450.

Pas très décoratif … pour une commune qui se veut touristique. Il est vrai que nous ferions partie de l'Europe du sud …

Ouais ! Sauf que nous espérions une solution à la collecte des déchets verts et qu'on augmente généreusement le nombre de conteneurs interdits auxdits déchets verts. (2)

Va comprendre, Charles ! Ce n'est pas ce qu'on voulait … on avait dit déchets verts !

Pas comique du tout, mais c'est la logique de Mme le maire !

Et pas d'excuse quant à la compréhension du texte.

C'est pas moi, M'sieur !

C'est bien elle qui a écrit "J'ai enseigné le français, je sais ce que les mots veulent dire".

Invoquant un "possible défaut d'information" (Non ? Est-ce possible ? Un défaut d'information ?), "La lettre du maire" (11/2010) nous rappelait cet arrêté et nous informait qu' "une étude (était) en cours avec le SIVADES qui envisage(ait) la mise à disposition dans les quartiers de bennes tournantes, réservées au dépôt des végétaux."

"Çà pour une nouvelle, c'est une bonne nouvelle" (Tiki Olgado)

En attendant, une mesure arbitraire, qui concerne les 2/3 env. de la population, répartis sur quelque 85% du territoire, en l'absence de solution, forcément, çà fait des "râleurs".

Et ils ont manifesté leur mécontentement (oh, les vilains) au point que "la municipalité réfléchit à la mise en place de solutions alternatives au brûlage, pour faciliter la vie de ceux qui ont un jardin" (LDM 04/2011)

Mais, c'est bien çà, savez-vous ? Une fois ! Ils réfléchissent encore ?

De vrais magiciens, ces gens-là ! Style Garcimore … vous vous souvenez "çà marce pas" !

Il faut le reconnaître. Ils n'ont pas réussi à transformer les Peymeinadois en couillons, çà marce pas ! Ils n'ont pas réussi, non plus, à transformer des conteneurs à roulettes en bennes tournantes !

Certains râlent … encore. D'autres feignent d'ignorer …

Pourtant, une mairie qui se préoccupe des besoins de ses administrés ! Et c'est que çà fait longtemps qu'ils travaillent dessus, à plusieurs … une trentaine … et depuis plus de deux ans ??? En 2008 …

Du moins, c'est ce qu'elle a signé, Mme le maire, dans sa plaquette de campagne … à moins que, seul, le rédacteur de la plaquette n'ait abordé ces sujets … mais lui n'a pas été élu !!!

Conseil du 27 juin 2011, on apprend qu'un nouvel arrêté municipal a assoupli les horaires et que "Un groupe de travail est mis en place pour étudier les solutions alternatives au brûlage des végétaux".

Là, çà devient sérieux. Pensez donc, un groupe de travail ! Rien que çà ?

Exit les études conjointes avec le SIVADES. Exit les propositions des comités de quartiers.

"Nous sommes des gens sérieux et prévoyants" écrivait Mme le maire. (JM 12/2009)

Ah, bon ? On n'avait pas remarqué … MDR

Donc, pour résumer, ils ont commencé à travailler 2 ans avant les élections (2008). Les comités de quartiers, en 2009 … ou, peut-être, avant. Depuis 2010, une étude est en cours avec le SIVADES. Depuis 2011, la municipalité réfléchit à des solutions alternatives et met en place un groupe de travail.

Las (JM 12/2012), Mme le maire nous informe que le préfet interdit dorénavant tout brûlage, sauf dérogations. Un arrêté qui ne fait que mettre le département en conformité avec la règle générale : les déchets verts produits par les ménages sont des déchets ménagers (2) et, par suite, ne peuvent être incinérés. (3)

Mme le maire, responsable de la salubrité publique (4), n'est pas censée ignorer ces règles.

Pas plus d'ailleurs que les adjoints ou le directeur des services (le "secrétaire de mairie" d'autrefois).

Bien dans son rôle, la municipalité aurait dû s'en préoccuper, anticiper et préparer l'avenir.

Et c'est ce qui nous avait été promis ! Non ?

Toutes ces réunions, réflexions, … pour rien ?

Impossible ! Tant de matière grise mobilisée pour si peu de résultat ?

Des gens prévoyants ? Du pipeau ! Une fois de plus !

Au bout du compte, les Peymeinadois sont grugés … Ils vont devoir suppléer l'impéritie des élus, charrier leurs déchets végétaux (quand ce sera possible, tout le monde n'a pas le véhicule adéquat) … on remplace une "tournée collective de bennes" par des "tournées individuelles de voitures".

Mais on n'oubliera pas de collecter la taxe d'enlèvement …

Bientôt la fin du mandat et le problème des déchets végétaux n'est toujours pas réglé

Vive l' "équipe de personnes compétentes … ayant la ferme volonté de tenir (ses) engagements" que nous promettait Brousteau dans sa profession de foi (mars 2008)

1. Photos disponibles sur le site du Buzz de Peymeinade
2. Les déchets verts produits par les ménages sont des déchets ménagers. Code de l'environnement article R 541-8 rappelé par la circulaire NOR : DEVR1115467C du 18 novembre 2011
3. Règlement sanitaire national type et départemental des Alpes-Maritimes, art. 84
4. Code général des collectivités territoriales, art. L 2212-2